vendredi 28 novembre 2014


http://www.institut-upsa-douleur.org/Media/Default/Images/PRO/Congres/institut-pas-programme-pediadol-paris-2014.pdf


http://santecool.net/quels-sont-les-points-stimuler-pour-bon-equilibre-emotionnel/

lundi 3 novembre 2014


AINSI ME DISAIT LE DALAÏ LAMA

Fin des années 80, je fus très honoré de m’entretenir avec le Dalaï Lama lors de mon passage à Dharamsala. Je participais alors à l’écriture d’un livre sur LA VIE ET LA MORT.
Je pu lui dire combien il m’était difficile d’adhérer au concept de l’amour inconditionnel mais l’entretien pris une autre tournure. En substance il me dit ceci :
« Les problèmes importants auxquels nous faisons face ont été créés au niveau de la réflexion, ce n’est donc pas à ce niveau que l’on peut les résoudre.
L’origine de la souffrance est due aux perceptions mentales et ces « toxines mentales » ont plus d’importance que les émotions. Si les émotions représentent la couche superficielle, l’obstacle majeur à notre bonheur se trouve dans ces toxines mentales (perceptions, conditionnements, jugements) qui obscurcissent notre réalité profonde.
Toutes les créations et expériences passées, ou présentes, qui n’ont pas été totalement digérées et assimilées sont des toxines qui, elles mêmes fabriquent d’autres toxines qui s’accumulent dans le mental.
Le mental mettra alors en mouvement des émotions pour tenter, par une dramatisation physique, de liquider ce contentieux indigeste. Si, à leur tour, ces émotions ne sont pas expérimentées, soit parce qu’on y résiste ou encore qu’on les refoule, elles amèneront une souffrance d’abord psychologique pour ensuite se traduire en souffrance physique.
« Travailler » sur les émotions sans se préoccuper de leur nature, tenter de les contrôler en les refoulant, ne permet pas d’aller à la racine de notre mal. Il y a donc une démarche à faire pour comprendre que les toxines mentales n’ont pas de réalités propres ; elles n’ont pas de réalité en dehors de nous et pas d’existence en dehors de notre esprit.
Quand on tente de temporiser les émotions sans aller aux racines qui se trouvent dans le mental, c’est une démarche sans fin”
Voilà donc, en résumé, ce que me dit le Dalaï Lama
ALORS QUE FAUT-IL FAIRE ?
Il s’agit tout d’abord de clarifier l’essence de ses créations indésirables qui sont stockées dans un Pilote Mental qui correspond au Surmoi de Freud, le Super-Ego de Jung, ce fameux « Juge » intoxiqué par les perceptions – conditionnements – jugements générateurs de sentiments.
L’ÉCOUTE EST LA CLÉ.
Qu’il s’agisse de naissance, d’éducation, de travail, de maladie, d’agonie, savoir se mettre à l’écoute de ce qui se passe en nous s’avère être la clé. Le « Connais-toi toi-même » se traduit donc par le « Écoute-toi toi-même ».
PAS FACILE DE S’ÉCOUTER
Mais dans le tohu-bohu de nos vies, écouter la petite voix en Soi présuppose que l’on soit « déstressé », qu’on ait fait le vide. Même chose pour les enfants, il faut leur apprendre à se mettre à l’écoute de leurs propres intentions. C’est essentiel. Il faut aussi être conscient que ce qui monte en chacun de nous est strictement personnel; nous sommes absolument uniques, comme le confirment d’ailleurs les recherches en neuro-psycho-immunologie. Oser être soi et être heureux.
L’ESTIME DE SOI
Mais pour oser être soi – et être heureux – il ne suffit pas de se savoir unique : il faut s’estimer. L’estime de soi repose sur trois piliers : l’amour de soi (insubmersible quoi qu’il advienne), la vision positive de soi (qui permet de se projeter dans l’avenir) et la confiance en soi (indépendante du regard d’autrui).
Celui qui ne s’estime pas ne peut être heureux. Ce trésor dépend des nourritures affectives que l’on a reçu de ses parents (de ses copains, de ses profs etc.) et que l’on sera ensuite capable d’offrir à ses propres enfants – par exemple en prenant subtilement « au sérieux » leurs doutes sur eux-mêmes.
Mais dans une ère où l’on encourage les selfies, ces ego-portraits, sait-on encore écouter et parler aux enfants ?
AVOIR LE COURAGE DE SOI
Comment trouver ce trésor quand on n’a rien reçu ? Pas toujours facile… Il faut du cran. Avoir le  courage de soi, c’est d’abord celui de se voir et de s’accepter tel qu’on est. La route est longue. Voir ses naissances (à la jalousie, à l’amitié, à la créativité), ses deuils (pertes, blessures, renoncements), ses parts de lumière et ses parts d’ombre, accepter ses faiblesse, parfois sa petitesse et s’aimer quand même, voilà ce qu’est avoir le courage de soi.
LE COURAGE DE DIRE NON
L’autre courage c’est celui de dire NON. Notre lâcheté n’est pas toujours manifeste. Combien de gens se retrouvent empêtrés parce qu’ils ont cru devoir être « gentils ». « L’amour inconditionnel, dit Élizabeth Kubler-Ross, est celui qui sait dire NON ». Pour être soi, il faut savoir se couper de ses relations-parasites et se dégager de l’ectoplasme familial quand celui-ci devient contraignant.
Guy Hauray
Guy Hauray
Guy Hauray
GUY HAURAY, Dr Doctorat en psychologie, maîtrise en anthropologie sociale (University of California, Irvine, USA) Coach-Consultant international depuis 1977 Fondateur de l'Institut de Profilage et de Neuro-Coaching (I.P.N.C.) Membre titulaire de l'American Anthropological Association (USA) et membre des groupes de réflexion suivants : • Association Européenne de Coaching - E.M.C.C. – France • French Psychology Network - France • H.E.C. - Hautes Études Commerciales - Montréal - Canada • Ordre des conseillers en ressources humaines agréés - Canada • Association Suisse d'Organisation et de Management - Suisse. 


http://www.neurocoaching.ca/ainsi-me-disait-le-dalai-lama/